
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Tristesse
Bonjour,
J’ai arrêté le tabac depuis à peine quatre jours.
Entre temps je suis tombée malade (grosse fièvre, difficultés à respirer…).
Depuis ces quatre jours, je n’arrête pas de pleurer pour un oui ou pour un non..
Tout cela est-il lié ? Peut on tomber malade suite à une « non-dose » de nicotine?
De plus, j’ai peur de rester triste tout le temps.
Merci
Notre réponse
Bonjour et merci pour votre question.
Vous avez arrêté le tabac depuis 4 jours, alors félicitations !
Cependant après être tombée malade, vous n’arrêtez pas de pleurer, vous vous demandez si l’absence de nicotine peut déclencher une maladie et vous avez peur de rester triste tout le temps.
Voici quelques informations pour vous aider à comprendre et gérer ces difficultés.
Sachez que la plupart des désagréments que l’on rencontre à l’arrêt du tabac sont normaux et sont un signe positif. Ils signifient que votre corps et votre esprit s’adaptent au retour au « naturel ». Les symptômes varient selon le nombre d’années de tabagisme, la quantité de cigarettes fumées et les capacités du corps à se rétablir. Ils sont toutefois temporaires alors que les bienfaits de l’arrêt augmentent tout au long de votre vie !
Concernant la fièvre et les difficultés respiratoires, nous vous conseillons de consulter votre médecin car si le système immunitaire est perturbé par l’arrêt du tabac et déclenche parfois des symptômes ressemblant à un rhume, la fièvre signe généralement un syndrome infectieux qu’il convient de surveiller.
Concernant la tristesse, sachez qu’elle peut avoir un lien avec la dépendance physique et cela signe alors un manque de nicotine. Cette déprime est parfois accompagnée par d’autres signes de manque par exemple : anxiété, irritabilité, frustration, manque de concentration, difficulté à dormir, ou augmentation de l’appétit ou envies irrépressibles de fumer...
Si vous repérez ces signes, nous vous suggérons d’utiliser des aides à la hauteur de vos besoins.
Si ce n’est pas déjà le cas, utilisez des substituts nicotiniques oraux comme les pastilles, les gommes, les comprimés à sucer ou sublinguaux, le spray ou l’inhaleur. Utilisez-les autant que de besoin quand vous vous sentez triste.
Et si les symptômes de manque persistent, vous pouvez tenter l’utilisation d’un patch qui délivre la nicotine de façon plus régulière sur la journée comme un traitement de fond, alors que la pastille est un traitement de crise. Le dosage du patch doit être adapté à votre dépendance et votre consommation initiale.
Si vos signes ne s’atténuent pas avec un apport de nicotine alors sachez que cela peut aussi avoir un lien avec votre dépendance psycho comportementale. Se séparer d’un comportement qui est présent depuis si longtemps est déstabilisant pour votre corps et votre psychisme. Cela peut entraîner une forme de mélancolie. C’est un peu comme se séparer d’une vieille copine, cela entraîne des émotions lié à la perte.
Dans ce cas, il convient de faire un travail sur les émotions et les habitudes pour apprendre à vivre sans tabac les situations que vous gériez jusqu’ici avec une cigarette. Un(e) tabacologue pourra vous y aider, ou alors un(e) thérapeute pratiquant les thérapies cognitives et comportementales.
Si malgré ces propositions votre moral ne s’améliore pas, nous vous conseillons d’en parler avec un(e) tabacologue de tabac info service au 39 89 et afin de bénéficier d’un soutien régulier.
Nous vous souhaitons bon courage dans cette aventure qui sera à terme bénéfique pour votre santé !
Bonne continuation.