Questions / Réponses

Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.

Votre question

Tabac et psychisme

En 2005 après 10 ans de tabac à 20 cigarettes par jour, j'ai stoppé du jour au lendemain durant 6 mois avec des patchs. Le souci après une grosse crise d'angoisse profonde j'ai eu une rechute. Depuis j'ai tellement peur de ne pas gérer l'angoisse que je fume beaucoup plus 30 à 55 clopes par jour. Depuis septembre 2021 j'ai bien diminué mais je fume encore 15 cigarette avec la cigarette électronique maximum. Je souhaite arrêter après, la rupture avec mon ex, l'apparition du début d'emphysème,de la peau mauvaise mine et du souffle.
Mais je suis toujours sujette aux crises d'angoisse profonde et je suis actuellement sous anxiolytique.
Peut on se passer de cigarettes dans ces conditions ? Ma principale question c'est comment faire ? Mon fils de seize ans et demi me dit qu'il serait content et fier si j'arrête.

Notre réponse

Bonjour, et merci de votre question.

Vous pensez à arrêter de fumer et pour cela bravo ! Cependant, vous avez des antécédents de crises d’angoisse, alors vous vous demandez comment arrêter dans ce contexte. Voici donc quelques informations et conseils.

  • Soyez déjà sûr que l’arrêt du tabac est recommandé pour tous, que l’on soit ou non sujet aux crises d’angoisses. Les problématiques psychiques comme les autres pathologies constituent cependant une fragilité qu’il convient de prendre en compte lors du sevrage. En effet, la présence ou non de tabac peut modifier l’efficacité de certains traitements. Donc, vous devez toujours informer les professionnels de santé qui vous suivent de votre démarche d’arrêt et principalement le psychiatre si vous en avez un. De plus, dans les signes de manque de nicotine on retrouve des troubles de l’humeur comme la déprime et l’anxiété qu’il convient de prévenir pour éviter d’aggraver votre situation.
  • A ce propos, sachez que l’anxiété, cousine de l’angoisse, ressentie par les fumeurs en sevrage signe le manque de nicotine. Elle s’accompagne souvent d’autres signes comme : irritabilité, déprime, frustration, manque de concentration, difficulté à dormir, ou augmentation de l’appétit et envie de fumer. Face à cela, il convient d’utiliser des aides à la hauteur de vos besoins. Nous vous conseillons donc, de bien évaluer votre dépendance et vos besoins afin d’éviter ces signes de manque et vivre un sevrage confortable.
  • Comme vous l’avez compris, être gêné par une problématique psychique constitue une fragilité mais pas un frein à l’arrêt. Donc ne laissez pas tomber votre idée de sevrage et consultez un(e) tabacologue pour mener à bien votre projet avec douceur et sécurité. Sinon n’hésitez pas à joindre les tabacologues de la ligne de Tabac info service au 39 89.

Quelle que soit l’aide que vous utiliserez, nous vous souhaitons un bon sevrage !