
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Souffrance psychique
Bonjour. J'ai arrêté de fumer il y a 1 mois et demi. Il y a trois jours j'ai eu un épisode un peu délirant... Gros stress, grosses angoisses, et colère envers mon ami, envie de mourir, tout ça accompagné d'insomnies... Une sorte de "crise".
D'abord, pensez-vous que ça puisse être lié à mon arrêt du tabac ?
Il est vrai que j'ai un peu nié les difficultés de l'arrêt du tabac depuis l'arrêt, fait comme si c'était simple pour ne pas admettre que c'était difficile...
J'ai refumé, environ 5 cigarettes, lors d'une soirée avec un ami, car trop anxieux ... Mais je suis vraiment résolu à ne pas rechuter. Auriez vous des conseils ? J'ai arrêté sans substituts nicotiniques... Je préférerai ne pas en prendre mais peut-être que je devrais ?
Je vous remercie d'avance !
Notre réponse
Bonjour,
Toutes nos félicitations pour votre démarche d'arrêt du tabac, vous êtes sur la bonne voie !
La déprime, les pleurs, les angoisses... font partie des symptômes fréquents à l'arrêt du tabac. La "crise" que vous décrivez peut en effet être liée ou du moins décuplée par votre arrêt du tabac.
La fumée du tabac contient d'une part de la nicotine et d'autre part des substances favorisent la libération des neuromédiateurs : dopamine, sérotonine et noradrénaline.
Ces neuromédiateurs jouent un rôle dans la sensation de bien-être.
Le fumeur utilise donc parfois la cigarette comme "antidépresseur" pour se remonter le moral. A l'arrêt, il est alors naturel que ce phénomène lui fasse défaut et qu'une sensation de déprime soit ressentie.
Cette déprime doit normalement s'atténuer en 2 ou 3 mois maximum, et elle peut être atténuée par la prise de substituts nicotiniques (patchs, pastilles, gommes, inhaleur ou spray) à condition qu'ils soient suffisamment dosés. Nous vous recommandons donc d'en utiliser. Si dans les jours à venir, vous ne voyez pas d'amélioration, malgré l'apport de nicotine, faites appel à votre médecin traitant.
Si l’arrêt du tabac était un long fleuve tranquille, ça se saurait ! En réalité, il arrive souvent que l’on rechute et reprenne une ou plusieurs cigarettes. Cela ne refait pas de vous un fumeur pour autant. Ne perdez pas confiance et fixez-vous dès maintenant votre plan d’action.
Afin de pouvoir vous conseiller au mieux, vous pouvez contacter un tabacologue de Tabac info service au 39 89.
Le tabacologue fera avec vous un bilan gratuit de votre tabagisme et ensuite pourra vous indiquer quelle méthode est la plus adaptée à votre situation. Un suivi sur plusieurs entretiens téléphoniques personnalisés et gratuits vous sera proposé pendant votre tentative d'arrêt.
Bonne continuation dans votre démarche.