Questions / Réponses

Bonjour,

Bravo pour cet arrêt que vous tenez malgré d'évidentes difficultés... 

La dépendance physique (celle qui dépend de la nicotine et que donne ces envie à se taper la tête sur les murs) s'estompe "assez vite", en quelques jours à quelques semaines. C'est celle qui vous rend irritable, anxieux ou triste, qui perturbe votre sommeil, votre alimentation ou votre capacité à réfléchir. 

Les signes de manque apparaissent le plus souvent dès l’arrêt, leur intensité est maximale pendant les trois premiers jours, et oui ça peut être vraiment intense, ils diminuent ensuite pendant trois semaines en moyenne et disparaissent généralement après 6 à 8 semaines en fonction de l’importance de votre dépendance.  

La nicotine de substitution atténue très bien ce manque physique, à condition que le dosage soit adapté. 

Quand on a envie de fumer malgré un patch, comme cela vous arrive, il y a deux possibilités différentes : 

- vous ressentez des envies physiques, ce qui indique que le dosage de vos trois patchs n'est pas assez fort pour vous.  

Le patch est une très bonne aide pour arrêter de fumer, mais il faut aussi que la dose soit suffisante, et elle dépend du nombre de cigarettes, mais surtout de l'intensité de l'inhalation. En moyenne, 1 cigarette = 1 mg de nicotine, mais si on aspire fort ça peut monter à 2 ou 3 mg par cigarette ! Ça change la dose du patch ! Il est possible de poser 4 patchs de 21 mg chez les gros fumeurs ! Dans votre cas, si vous trouvez que toutes ces pastilles, c'est vraiment trop, vous pourriez rajouter un quatrième patch.

- deuxième hypothèse, ce sont des envies psychologiques ou comportementales. Vous vous sentez fatigué par exemple et vous aviez l’habitude de fumer pour vous redonner un petit coup de peps : que pourriez-vous faire d’autre ? Respirer de l'air frais, boire un jus de fruit, vous étirer, changer 5 minutes d’activité ? Si c'est une habitude qui vous revient, voyez comment vous pouvez modifier un peu ce moment de la journée : changer d'itinéraire pour ceux qui fument sur leur trajet quotidien peut être une bonne idée. Faites preuve d’imagination ! 

Ces dépendances psychologiques et comportementales sont plus longues à partir chez certains, elles nécessitent que vous changiez votre façon de penser à la cigarette et que vous modifiiez vos habitudes. 

C'est là que notre page Je surmonte les difficultés du quotidien peut vous aider à trouver des solutions différentes, que vous pourrez ensuite adapter à vos goûts et à votre quotidien. 

D’ailleurs, ces deux hypothèses ne s’excluent pas l’une l’autre et peuvent très bien coexister ! 

Attention aussi, même ce n'est ni grave ni dangereux pour votre santé, au surdosage en nicotine. Cela donne les signes suivants : bouche pâteuse, palpitations, vertiges, crampes au ventre, mal à la tête, nausées ou dégoût. Dans ce cas, vous saurez que les envies dont vous souffrez ne sont pas un manque de nicotine, mais une difficulté à changer vos idées et vos habitudes.

Vous vivez un moment vraiment très difficile, mais vous avez raison, ce ne sera que bénéfique ! Pour vous encourager à aller jusqu’au bout, nous vous invitons à consulter notre page les bienfaits de l'arrêt du tabac pour que vous puissiez vous réjouir de ces avantages au fur et à mesure de leur arrivée dans votre quotidien. 

A la lecture de notre réponse, vous aurez compris qu'un “bon” arrêt prend en charge les trois dépendances (physique, psychologique et comportementale), c'est ce que propose l'ensemble de notre site Tabac Info Service. Vous y trouverez des tests, des conseils, des petites astuces qui vous permettront de continuer et de pérenniser votre arrêt ; mais bien sûr, rien ne vaut le lien de confiance et de collaboration que vous pourrez nouer avec une (ou un) de nos tabacologues, alors, n’hésitez pas à nous appeler au 39 89, nous vous accompagnerons de manière gratuite, personnalisée et bienveillante. 

A bientôt ? 

PS. Et bien sûr, encore bravo !!!