Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Dépression
Bonjour, deux semaines d’arrêts sans substitut, je ressens de moins en moins le manque, plus d’envies folles de fumer, par contre je sens que j’ai mon moral qui fluctue.
Je suis quelqu’un qui a vécu des moments d’anxiété extrême et de dépression faible et j’ai certain signes qui me disent que ça pourrait re commencer.
Alors je ne souhaite pas reprendre de fumer, pour rien au monde mais je ne souhaite pas revivre une période de dépression ni anxiété généralisée.
Est ce normal de se sentir un peu déprimé alors qu’on ne ressent pas forcément l’envie de fumer ?
Et quand est ce que ça va passer ?
Merci
Notre réponse
Bonjour,
Toutes nos félicitations pour votre arrêt du tabac ! Quelle bonne nouvelle pour votre santé !!!
La tristesse fait partie des signes de manque physique de nicotine. Ils peuvent être atténués, voire supprimés, par la nicotine de substitution. Il en existe sous tant de formes différentes (comme patchs, gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray), que vous en trouverez bien une qui vous conviendra. Ils doublent les chances d'arrêt et sont remboursés par la sécurité sociale (renseignements sur ameli.fr). Votre médecin ou votre pharmacien(ne) saura vous conseiller.
Pour en savoir plus sur ce sujet, lisez notre article Je détermine le dosage et les quantités.
Même si vous avez commencé sans, nous vous conseillons vraiment d'y avoir recours si votre arrêt est difficile. Ils ne relanceront pas vos dépendances et au contraire vous simplifieront le quotidien et sécuriseront votre arrêt.
Une forme orale, comme des pastilles ou des gommes, quelques fois dans la journée, pourrait mettre fin à ces symptômes.
Il est aussi important de prendre en compte la dépendance psychologique : très souvent, les fumeurs investissent la cigarette d'un pouvoir de consolation ou de réconfort. Que pourriez-vous mettre en en place qui vous apporterait ces sentiments ? Ecouter de la musique, ou parler à proche peuvent des solutions simples et pourtant efficaces.
Et puis, fumer augmentait aussi la production de la dopamine, surnommée l'hormone du plaisir. Chez les fumeurs, le cerveau devient paresseux et "attend" la cigarette pour la sécréter. A l'arrêt du tabac, il faut quelques temps pour que le cerveau recommence à la sécréter sans la stimulation de la nicotine de fumée. De ce point de vue, faites des choses qui vous font plaisir, exprès, comme une rééducation.
Cette période de tristesse peut durer quelques semaines avant de disparaitre peu à peu.
Il existe donc trois raisons qui expliquent que, oui, on peut se sentir un peu déprimé à l'arrêt de la cigarette. Mais c'est temporaire, et vous devriez en parler à votre médecin : il vous connait bien et pourra vous conseiller, et vous féliciter de votre arrêt.
Pensez aussi à modifier vos habitudes et vos idées sur la cigarette, sur ce qu'elle vous apportait... ou vous enlevait !
A cet égard, notre page Je surmonte les difficultés du quotidien peut vous aider à trouver des solutions différentes, que vous pourrez ensuite adapter à vos goûts et à votre quotidien.
Oui, c'est difficile de ne plus fumer, et nous vous conseillons de vous concentrer aussi sur les bienfaits de l'arrêt du tabac. Vous verrez qu'ils sont nombreux !
Et si ça devenait vraiment trop difficile, n’hésitez pas à nous appeler au 39 89, nous serons là pour vous accompagner, de manière gratuite et personnalisée.