
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
dépression
Bonjour ! Je fais une dépression sévère et ai décidé d’arrêter de fumer cannabis et tabac. Je fumais en moyenne 3/4 joints par jour (à dose raisonnable ) et 2/3 cigarettes. Je voulais savoir si dépression et tabagisme ( addiction ) pouvait être liés ? et si des lors ça pouvait améliorer mon état ! merci d’avance pour votre réponse
Notre réponse
Bonjour,
Bravo pour votre décision, quelle bonne nouvelle, tant pour votre santé physique que mentale !
En effet, il y a bien un lien entre tabac et dépression, mais pas celui que l'on croit...
Parce que le rôle anti-dépresseur de la cigarette ne fonctionne qu'à très court terme. Sur le long terme c'est l'inverse.
Les études l'ont bien montré : ce sont les fumeurs qui ont le plus fort taux de dépression, et c'est chez les personnes qui souffrent de dépression que l'on trouve le plus de fumeurs.
Par contre, c'est chez les ex-fumeurs que le taux de dépression est le plus faible ! Oui, cela suppose que vous réussissiez votre arrêt du tabac, ce qui est plus compliqué quand on souffre de dépression.
Mais cela vous donne un bel espoir d'amélioration de votre confort quotidien.
En cas de dépression avérée, ce qui est votre cas, on conseille quand même d'y aller en douceur. C'est pour cela que l'arrêt progressif est une bonne manière de commencer.
Cette méthode nécessite tout de même un peu de rigueur : remplacer les cigarettes non fumées par de la nicotine de substitution pour éviter le manque physique et la "sur-inhalation" des cigarettes qui restent. Elle doit être limitée dans le temps pour ne pas retomber dans votre consommation antérieure.
Le but est d'arriver en quelques jours à remplacer une cigarette sur deux par un substitut (comme gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray). Quant aux cigarettes qui restent, vous vous efforcerez de les fumer en les tenant de la mauvaise main, et pas dans les situations les plus habituelles. Ceci pour que le confort de la cigarette soit amoindri et que vous ne la considériez plus de votre façon habituelle.
Les gommes, les pastilles et l'inhaleur sont autorisés pour la réduction. Les goûts sont différents de ceux dont vous avez l’habitude et a priori pas très bons. Il faut plusieurs utilisations pour s'y habituer et donc persévérer vous permettra de les supporter sans problème en quelques jours.
Attention, cette nicotine doit traverser les muqueuses de la bouche et ne pas se retrouver dans votre estomac : donc si vous salivez beaucoup au début, crachez cette salive dans un mouchoir. Avaler de la nicotine peut occasionner des irritations ou des sensations de gorge qui se serre, c'est juste désagréable, il n'y a aucun danger pour votre santé. C'est un coup à prendre...
Quand vous vous lancerez, vous aurez besoin d'être bien entouré : votre médecin, votre psychiatre, votre infirmière si vous en avez une, tous devront se mobiliser avec vous.
Et si vous ressentez le besoin d’être encore plus soutenu, vous pouvez trouver un(e) tabacologue près de chez vous en utilisant l'annuaire des tabacologues ou bénéficier d’un accompagnement personnalisé et gratuit par un(e) tabacologue au 39 89.
Bonne réflexion et bon arrêt à vous !