Questions / Réponses

Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.

Votre question

Dépendance psychologique

Bonjour je vous écris car j’ai déjà arrêté le tabac pendant 5 ans cet arrêt a mis 3 ans pour être totale. La dépendance tabagique a commencé avec des épreuves personnelles ... j’ai recommencé le tabac lors d’une période de grand stress, l’écriture d’un mémoire de recherche mais  de manière très contrôlée 1 cigarette le soir. J’ai totalement repris depuis 2 ans et ma consommation dépend totalement de mon état psychologique cela varie de 1 à 20 cigarettes par jour , la moindre contrariété ou stress et c’est immédiatement 5 cigarettes 
Ma situation personnel étant compliqué ce n’est jamais le bon moment d’arrêter...
Je me dis que ce que j’ai à régler est ailleurs pour réussir à arrêter... bref je ne sais pas vraiment par où commencer peut-être pourrez vous m’éclairer ?

Notre réponse

Bonjour,

Merci pour votre témoignage et bravo pour souhait d'en finir avec la cigarette !

La cigarette est une source de nombreux plaisirs et les fumeurs peuvent en devenir dépendants. Il existe en effet trois types de dépendance au tabac :

> La dépendance physique : elle est due essentiellement à la présence de nicotine dans le tabac. Lorsque le fumeur n’a pas, la dépendance se traduit par une sensation de manque dont les signes constatés le plus souvent sont les suivants : pulsions fortes à fumer, irritabilité, nervosité, agitation, anxiété, perturbations du sommeil, humeur dépressive, troubles de la concentration intellectuelle, augmentation de l’appétit ou constipation. Tous ces troubles sont les principales causes des difficultés et des échecs d’arrêt du tabac à court terme ; ils sont essentiellement liés au manque de nicotine et peuvent être améliorés par un traitement de substitution nicotinique. En effet, avec une dose adaptée, les substituts nicotiniques (gommes à mâcher, comprimés à faire fondre sous la langue, inhaleurs ou timbres à la nicotine) peuvent être utiles pour surmonter la sensation de manque : ils fournissent au corps une quantité de nicotine suffisante pour combler le besoin de tabac.

> La dépendance psychologique : quand on est fumeur, la cigarette est un moyen de se faire plaisir, de gérer son stress ou son anxiété, de surmonter ses émotions, de se stimuler, de se concentrer, etc. Cette dépendance est liée aux effets psychoactifs de la nicotine qui procure plaisir, détente, stimulation intellectuelle, action anxiolytique, antidépressive et coupe-faim. Cette dépendance peut apparaître peu de temps après les premières cigarettes fumées et varie considérablement d’un fumeur à l’autre.

> La dépendance environnementale ou comportementale : elle dépend de la pression sociale et conviviale. Le tabac est en effet associé à des circonstances, à des personnes et à des lieux qui suscitent l'envie de fumer. Quand on envisage d’arrêter de fumer, il est donc important de réfléchir à ce que l’on pourrait faire dans ces circonstances pour pallier l’envie de fumer ou éviter ces situations au moins au début. Cette préparation est essentielle pour apprendre à vivre dans son environnement habituel sans avoir recours au tabac.

Ainsi pendant tout ce temps où vous avez fumé, votre cerveau a géré ses émotions avec la cigarette, il faut donc lui montrer et lui apprendre qu'il y a plein d'autres possibilités pour gérer le stress.

Tout d'abord avant d'envisager toutes ses autres possibilités, il faut détruire cette fausse "croyance" comme quoi la cigarette calme votre stress. Ceci est impossible ! Fumer accélère le rythme cardiaque, comment voulez-vous être plus détendue avec un cœur qui bât plus vite ?  La seule chose que fait la cigarette c'est calmer votre manque de nicotine, comme expliqué au dessus, mais en aucun cas elle ne calme votre stress profond. 

Vous avez donc raison, il vous faut mettre en place d'autres activités de gestion du stress :

  • Faire de l'activité physique : marche, vélo, natation, course ... Les endorphines sécrétées lors de l'activité physique vont vous apporter une sensation de bien être.
  • Faire de la sophrologie, de la méditation ou un exercice de relaxation. 
  • Ecouter une musique que vous aimez bien.
  • Avec l'argent économisé des cigarette, allez vous faire masser.
  • Dormir suffisamment.
  • Faire des pauses de temps en temps.

Si malgré cela le stress ne passe pas, vous pourriez utiliser une forme orale de nicotine : pastilles, gommes, inhaleur ou spray. Cela devrait vous aider à calmer votre manque de nicotine.

C'est toujours une bonne chose d'être accompagnée dans son arrêt du tabac. En appelant le 39 89, vous pouvez être aidée dans votre démarche et être accompagnée par un(e) tabacologue.

Dans de bonnes conditions, vous allez y arriver, faites-vous confiance !