
Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Comment faire pour gérer la déprime ?
Bonjour, je viens de reprendre la cigarette après un arrêt de 2 mois et demi. J’ai 37 ans et 2 enfants, j’avais auparavant déjà arrêté 2 fois pour mes 2 grossesses. La première fois j’ai tenu environ 2 ans et demi, la seconde 1 an et demi. Les 2 fois j’avais arrêté pour mes enfants donc la question ne se posait pas. Là je voudrais arrêter pour moi. Grâce à mes deux précèdents arrêts, j’arrive assez bien à gérer les « pics » de manque assez brutaux de début d’arrêt. Par contre, petit à petit, je me mets à déprimer. C’est assez sournois, mais je me sens moins forte pour gérer le quotidien (beaucoup de responsabilités dans le travail, je suis cadre, et à la maison ou je gère toute l’organisation, même si mon compagnon m’aide un peu). Habituellement, la cigarette m’aide à la fois pour détendre en cas de stress (assez fréquent), pour m’isoler quand je sens que je suis trop sollicitée, mais aussi à me « rebooster », surtout le soir quand je suis fatiguée mais que j’ai encore mille choses à gérer. Je n’ai rien trouvé qui me permette les 2 à la fois, et dans un temps « réduit ». Pour me détendre lors de mon dernier arrêt, j’allais marcher le soir mais j’avais besoin d’une heure de marche à chaque fois ! A long terme ce n’est pas gerable. Ce qui m’a fait reprendre c’est un gros coup de stress, nous avons été cambriolés. Je me suis sentie paniquée et démunie. Je suis le pilier de la famille, je dois « gérer » et là je n’y arrivais plus. Déjà je me sentais vaciller et j’avais du mal depuis plusieurs semaines, petit à petit je me sentais moins forte, J’avais du mal à prendre tout en charge, je voyais les choses en noir, alors que rien n’avait changé mais moi je n’en voyais plus le bout. Le cambriolage a été la goutte d’eau. J’ai peur d’arrêter de nouveau et de sentir « le spleen » qui revient. Comment faire ? Je ne veux pas prendre d’antidepresseurs. Il y a des antécédents dans ma famille et les personnes sont devenues complètements dépendantes, sans pour autant s’en sortir mieux dans la vie. Merci de m’avoir lue.
Notre réponse
Bonjour,
Merci de partager cette expérience d'arrêt avec nous.
Les sensations de tristesse et de déprime sont aussi des signes de manque physique, ce qui n'est pas toujours très connu. Une première approche pourrait être de prendre un peu de nicotine de substitution, sous forme de pastilles ou de gommes, par exemple, ou même de patch si vous préférez. Vous ne nous dites pas si vous en aviez utilisé dans votre arrêt. Les substituts nicotiniques sont remboursés (renseignements sur ameli.fr)
D'autre part, à l'arrêt du tabac, il y a moins de sécrétion de dopamine dans le cerveau, car cette sécrétion était artificiellement augmentée par le tabagisme. Or la dopamine, c'est l'hormone du plaisir, qui devient plus difficile à obtenir.
Tout ce que vous pouvez faire, exprès pour vous faire plaisir, sera aussi une bonne solution pour rééduquer votre cerveau et le réhabituer à fonctionner naturellement. Il aura besoin de quelques semaines, vous devrez faire preuve de patience.
Demandez aussi à votre famille de vous aider, en vous laissant tranquille le temps de décompresser quand vous rentrez du travail, testez la respiration abdominale: vous trouverez ici un exemple d'exercice de relaxation, basé sur une respiration lente et ample. Cette respiration peut aussi booster votre cerveau car elle augmente énormément l'oxygénation de nos neurones.
N'oubliez pas non plus de voir les bons côtés de votre arrêt, vous trouverez de nombreuses informations sur les bénéfices à l'arrêt du tabac en téléchargeant notre dépliant Pourquoi arrêter de fumer ?
Et si c’est vraiment trop difficile, n’hésitez pas à nous appeler au 39 89, nous serons là pour vous accompagner, de manière gratuite et personnalisée.
Bon courage!