Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Boule a la gorge + ecoulement post nasal
Bonjour,
J'ai arrête de fumer du tabac complètement il y à de cela un mois, je fumais principalement des joints de cannabis et cela depuis 10 ans, le soir uniquement (2 ou 3). Je continuais de vapoter la journée avec de la nicotine (peu a 5mg)
J'ai ensuite stoppé totalement le tabac, pour ne vaper plus que du cannabis le soir (au travers d'un vapeur qui chauffe pas au dela de 70°C). J'ai continué la vapoteuse.
Depuis maintenant deux semaines, j'ai décidé de tout stopper; complètement. Cela suite a des complications provoqué par le covid, toux grasse aux bronchites.
Cependant, je continue de tousser le matin seulement, gras, quelquees cracahts jaune. Je ne tousse pas la journée. Je ne toussais pas après l'arrêt du tabac.
Maintenant, depuis 1 semaine, j'ai une sensation de boule coincée dans la gorge, gorge nouée/serrée, comme si j'avais de la nourriture, des glaires de bloquées. La sensation est particulièrement oppresante, et je fais des crises d'anxiété ou je pense avoir un cancer de la gorge. Des fois je ne sens pas la boule, c'est très étrange. Aucune douleur lorsque je bois/mange, à vrai dire c'est même mieux après.
J'ai fais radio des poumons, à prioris rien, j'ai une prise de sang bientôt ... le medecin ne m'a pas encore conseillé d'ORL, car il pense que je fais du reflux gastrique, expliquant ma senstation de boule (c'est vrai que je rote bcp depuis mon arrêt du cannabis).
J'ai peur, depuis que j'ai tout arrêté, je me sens encore moins bien qu'avant. Je ne céderai pas ... mais j'ai peur... Est-ce normal ? Pourquoi cette sensation de boule est apparue d'un coup ?
Notre réponse
Bonjour,
Bravo de votre nouvelle hygiène de vie !
Votre corps se retrouve donc dans une période de transition physique, il se débarrasse des résidus du tabac, votre quotidien se retrouve dans une démarche de réorganisation de votre mode de vie... Et votre quotidien est bouleversé aussi. Toutes les missions que vous aviez confiées au tabac et au cannabis doivent être gérées de manière différente.
C'est anxiogène. C'est normal.
La gorge bloquée, serrée, "la boule" sont des signes connus et fréquents d'anxiété. Ecoutez votre médecin, pour l'instant, il n'a pas l'air de penser à une pathologie grave.
Vous trouverez ici un exemple d'exercice de relaxation par la respiration, basé sur une respiration lente et ample. Elle vous permettra d'augmenter considérablement votre oxygénation cérébrale et votre cœur ralentira pour vous donner une vraie sensation de calme et de sérénité. Et pendant vos séances de respiration, réjouissez-vous aussi des aspects positifs de votre arrêt, notre page ce que l'arrêt va m'apporter vous en donnera une liste non exhaustive, à laquelle vous pourrez rajouter vos avantages personnels.
Votre toux est tout à fait normale elle aussi, rassurez-vous. Elle s'explique par la disparition des goudrons agressifs de la fumée de cigarette. Ces derniers avaient la capacité "d'anesthésier" le nerf de la toux, et donc les fumeurs perdent une bonne part de la toux réflexe. A l'arrêt du tabac, il n'y a plus de goudrons agressifs et le nerf de la toux est à nouveau capable de faire son travail et vous toussez. C'est une bonne toux, elle permet le nettoyage de vos poumons, et doit être respectée tant que vous n'avez pas de température.
Considérez que vos poumons ont entamé un grand nettoyage de printemps. D'ici 3 semaines ou un mois, ils seront à nouveau propres, les cils bronchiques repousseront et vous retrouverez le "nettoyage automatique" de vos poumons toutes les nuits.
Les troubles digestifs, ballonnement, constipation ou rots font aussi parti des inconvénients transitoires de l'arrêt, car la nicotine de la fumée de cigarette avait la capacité d'augmenter sensiblement les mouvements des muscles involontaires des intestins. Votre corps doit donc se réhabituer à fonctionner sans ce petit coup de pouce.
Aidez-le en buvant 1.5 Litres d'eau par jour, éventuellement une eau connue pour ses effets contre la constipation, mangez des fibres, des pruneaux, de la gelée de coing, marchez.
Si ces problèmes persistaient encore au-delà de 4 à 6 semaines, retournez consulter votre médecin, il saura vous conseiller.
Tout votre corps doit ré-apprendre à vivre sans fumée, soyez sympa avec lui et accordez-lui un peu de temps. Il lui faut en moyenne 4 à 8 semaines. C'est désagréable mais parfaitement normal. N'oubliez pas encore et toujours les aspects positifs de votre démarche !
N’oubliez pas non plus la nicotine de substitution, qui vous aide à ne pas souffrir du manque physique, et qui va doubler vos chances d’arrêt à un an ! Il en existe sous tant de formes différentes (comme patchs, gommes, pastilles, comprimés à fondre sous la langue, inhaleur ou spray), que vous en trouverez bien une qui vous conviendra. Pour vous aider à vous y retrouver, voyez notre page Ma dépendance physique. Et ensuite notre page Je détermine le dosage et les quantités.
Un “bon” arrêt prend en charge les trois dépendances (physique, psychologique et comportementale), c'est ce que propose l'ensemble de notre site Tabac Info Service. Vous y trouverez des tests, des conseils, des petites astuces qui vous permettront de démarrer et de pérenniser votre arrêt ; mais si c’est trop difficile "en solitaire”, n’hésitez pas à nous appeler au 39 89, nous vous accompagnerons de manière gratuite et personnalisée.
Ne lâchez rien, les difficultés de l’arrêt seront récompensées au centuple par tous les bienfaits que vous y trouverez.