Questions / Réponses
Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.
Votre question
Arrêt du tabac
Bonjour
Actuellement j’ai des phases d’anxiété qui m’a amené à être pris en charge par un psychiatre.
Pour améliorer mon quotidien et limiter voir éliminer mes crises, j’ai un traitement de fond : antidépresseur et anxiolytique 10mg si besoin.
Je pense qu’il y a une cause à effet de ma consommation de tabac. J’aimerai éliminer cette dépendance au tabac mais je ne sais pas si c’est le bon moment au vu de mes symptômes liés à un risque de crise permanent, un état de fatigue.
Je vous remercie de votre écoute et votre soutien.
Cordialement.
Christophe
Notre réponse
Bonjour Christophe,
Félicitations d'envisager d'arrêter de fumer ! C'est une très bonne idée !!!
La où vous avez encore raison, c'est en évoquant le lien entre le tabac et l'anxiété : sur le très court terme, disons 3 minutes, le temps de la fumer, la cigarette "rassure" ou "réconforte". Sur le long terme, elle est source d'anxiété, notamment à cause du manque physique (je teste ma dépendance physique) auquel elle vous soumet en permanence.
C'est toujours un bon moment pour arrêter de fumer, mais il y a des situations parfois compliquées, et si vous sentez que ça peut vous mettre en déséquilibre, alors l'arrêt progressif est une bonne manière de commencer.
Cette méthode nécessite tout de même un peu de rigueur : remplacer les cigarettes non fumées par une forme orale de nicotine (pastilles ou gommes) pour éviter d'avoir besoin d'aspirer plus fort sur cigarettes que vous gardez.
Le but est d'arriver en quelques jours à remplacer une cigarette sur deux. Quant aux cigarettes qui restent, vous vous efforcerez de les fumer en les tenant de la mauvaise main, dans les mauvais doigts et pas dans les situations les plus habituelles. Ceci pour que le confort de la cigarette soit amoindri et que vous ne la considériez plus de votre façon habituelle.
Peu à peu vous prendrez de plus en plus de pastilles ou gommes et de moins en moins de cigarettes. La vitesse de cette transition résultera d'un accord entre vous et votre psychiatre, qui doit absolument être au courant, et partie prenante même, de votre démarche.
Précisons que les gommes, les pastilles et l'inhaleur sont autorisés pour la réduction. Les goûts sont différents de ceux dont vous avez l’habitude et a priori pas très bons. Il faut plusieurs utilisations pour s'y habituer et donc persévérer vous permettra de les supporter sans problème en quelques jours.
Attention, cette nicotine doit traverser les muqueuses de la bouche et ne pas se retrouver dans votre estomac : donc si vous salivez beaucoup au début, crachez cette salive dans un mouchoir. Avaler de la nicotine peut occasionner des irritations ou des sensations de gorge qui se serre, c'est juste désagréable, il n'y a aucun danger pour votre santé. C'est un coup à prendre...
Plus largement, vous aurez aussi besoin de changer vos habitudes et votre manière de gérer les mille et un tracas de la vie quotidienne.
A cet égard, notre page Je surmonte les difficultés du quotidien peut vous aider à trouver des solutions différentes, que vous pourrez ensuite adapter à vos goûts et à votre quotidien.
Mais le mieux, ce serait que vous nous appeliez au 39 89, car rien ne vaut le lien de confiance et de collaboration que vous pourriez nouer avec une (ou un) de nos tabacologues.
Encore bravo à vous pour ce projet d’arrêt du tabac, en cadeau voici notre page les bienfaits de l'arrêt du tabac pour que vous puissiez vous réjouir de tous ces bienfaits à venir !