Questions / Réponses

Vous vous posez des questions sur l'arrêt, sur les traitements existants, les méthodes pour y arriver, ... ? Dans cette rubrique, Tabac info service répond aux questions les plus fréquemment posées et vous donne les clés pour mieux appréhender votre démarche d'arrêt du tabac.

Votre question

1 mois

Oui 1 mois d’arrêt ... je suis contente mais je me demande comment je vais gérer les mois suivant ? Car aujourd’hui j’ai oublié de mettre mon patch et je n’étais pas très bien en arrivant au travail. Après réflexion je ne suis rappelée du patch. C’est à ce moment là que je me suis dit que mon corps avait encore besoin de nicotine comme une drogué en manque ... cela me fait peur l’effet du manque avec un mal de tête des vertiges et une grosse fatigue. Heureusement que j’avais un patch de secours dans mon sac .

Notre réponse

Bonjour,

Félicitations pour ce mois d'arrêt !

Oui, les patchs, et les substituts nicotiniques dans leur ensemble, sont efficaces pour arrêter de fumer. Ils doublent les chances de réussite, et cette mesure est faite un an après le début de l'arrêt, c'est dire que leur efficacité dure aussi dans le temps !

Ils permettent de ne plus sentir de manque physique immédiatement, à condition que la dose soit adaptée et le mode d'emploi bien respecté.

La disparition des récepteurs nicotiniques sera en effet plus longue, mais indolore. Cela permet à l'ex-fumeur de s'occuper plus efficacement des autres dépendances, les dépendances psychologique et comportementale.

Voici quelques infos pour que vous compreniez mieux comment fonctionnent les substituts nicotiniques.

La nicotine inhalée dans la fumée est responsable aussi de l'apparition de la dépendance physique :  elle "envahit" le cerveau en 7 à 10 secondes, et y provoque la croissance de récepteurs nicotiniques spécifiques, la nature n'ayant pas prévu que nous inventerions ce truc étrange qu'est la cigarette. Le gros problème, c'est que chez l'immense majorité des êtres humains, ces récepteurs (imaginez-les comme des bols qui poussent à la surface des neurones) sont comme boulimiques et vont vous réclamer de plus en plus de nicotine. Vous allez augmenter votre consommation de cigarettes peu à peu, ce qui entraîne leur multiplication. Pour chacun d'entre nous, notre cerveau peut en faire “pousser” un nombre limité. Une fois tous nos récepteurs poussés, nous voilà physiquement dépendants, et chaque cigarette fumée les entretient. 

La nicotine des substituts, elle, arrivant lentement permet de ne remplir les récepteurs que presque à ras bord, ce dont ils se contentent, mais pour retrouver cette sensation de remplissage à ras bord, les récepteurs diminuent de taille, ce qui permet de diminuer l'apport de nicotine jusqu'à ce qu'ils disparaissent complètement. Ainsi en réduisant progressivement les doses des patchs, cela va créer une désaccoutumance. Vous êtes alors sorti de la dépendance physique.  

Ainsi si vous suivez une réduction progressive des patchs, tout se passera bien. Bravo d'avoir d'ailleurs anticipé et d'avoir prévu un patch dans votre sac !

La fatigue, elle, fait partie des symptômes au début de l'arrêt du tabac, car lorsque l'on fume, la nicotine joue un rôle de stimulant. A l'arrêt du tabac, apparaît une fatigue qui est liée à 2 choses :

  • Le corps qui se désintoxique,
  • l'absence de nicotine et donc de ce fameux stimulant. 

On peut donc se sentir fatigué pendant les semaines qui suivent la suppression du tabac.

Pour vous aider vous pouvez trouver des conseils pour un meilleur sommeil sur notre page mon sommeil

Si vous avez besoin de coaching, de soutien et de conseils, n'hésitez pas à contacter gratuitement un(e) tabacologue de Tabac Info Service au 39 89. Nous proposons un bilan de 30 minutes pour faire le point sur votre situation, puis un suivi de plusieurs appels pour vous aider à tenir vos objectifs et répondre à toutes vos questions.

Il y a une solution pour chaque situation. Ne vous découragez pas !